Ils quittent tout. Leur terre, leur famille, leur langue, souvent même leur nom. Ils embarquent dans des bateaux de fortune, traversent déserts et frontières, au péril de leur vie. Pourquoi ? Pour une illusion : l’espoir d’un avenir meilleur, de liberté, de dignité. Mais ce rêve tourne trop souvent au cauchemar. L’immigration clandestine est un fléau à plusieurs visages. D’un côté, des passeurs sans scrupules qui exploitent la détresse humaine.
De l’autre, des politiques migratoires toujours plus restrictives, qui ferment les portes sans proposer d’alternatives légales viables. Entre les deux, des hommes, des femmes, des enfants, piégés. Chaque année, des milliers de migrants meurent en mer Méditerranée, dans le désert du Sahara, ou aux frontières américaines.
Des chiffres anonymes dans les bilans officiels, mais derrière chaque numéro, une vie, un espoir brisé. On parle d’invasion, rarement de tragédie humaine. Le mirage, c’est l’Europe idéalisée, l’eldorado fantasmé. Mais une fois arrivés, c’est l’errance, l’exploitation, la peur du contrôle policier.
C’est aussi la désillusion d’un accueil souvent inexistant, de procédures absurdes, d’un rejet permanent. Ce phénomène ne se réglera pas par des murs ou des discours électoraux. Il appelle une réponse humaine, courageuse et globale. L’immigration clandestine n’est pas un crime, c’est un cri. Et tant qu’il résonnera, c’est que quelque chose ne tourne pas rond dans notre monde.