Grâce à un système de QR code et une plateforme Web, cette innovation vise à moderniser le secteur de l’élevage et à répondre efficacement aux besoins du Ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales (Minepia).
Face aux défis liés à la traçabilité animale, à la sécurité alimentaire et à l’import-substitution au Cameroun, un groupe d’étudiants de l’École nationale supérieure des postes et télécommunications (Sup’ptic), propose cette solution technologique. Développée en avril 2025 par Eddy Glenn Ndongo Ntadoun, Daraine Teponno, Yves Mebia Abeya, Fallatia Oumma-Hani et Jamil Chintouo, E-Trace Minepia est une solution numérique pensée pour transformer la gestion de l’élevage au Cameroun.
Elle repose sur une ceinture équipée d’un QR code à attacher à chaque bête. Une fois scannée via smartphone, cette puce permet d’accéder instantanément à toutes les données liées à l’animal : état de santé, historique vaccinal, vétérinaire référent, propriétaire, lieu de naissance, géolocalisation en temps réel et itinéraire de transit. Parallèlement, une plateforme Web centralise les données pour offrir au Minepia une vue globale et actualisée sur le cheptel national.
Cette innovation permettrait de mieux lutter contre les vols, les abattages clandestins, les maladies animales, et les pénuries, tout en soutenant l’import-substitution par une meilleure planification de la production locale. Aujourd’hui, le secteur de l’élevage camerounais reste peu digitalisé, avec une gestion encore majoritairement manuscrite, ce qui rend difficile la prise de décisions rapides et efficaces.
E-Trace Minepia se positionne donc comme une réponse stratégique pour améliorer la traçabilité et garantir une viande saine sur le marché. Bien que le projet ne soit pas encore commercialisé, les porteurs de cette innovation poursuivent des démarches de prospection auprès de structures parapubliques telles que la Société de Développement et d’Exploitation des Productions Animales (SODEPA).
Ils espèrent bénéficier d’un accompagnement dans le cadre de programmes ministériels comme le Projet de Développement de l’Elevage (PRODEL), récemment achevé, qui visent à appuyer les jeunes entrepreneurs dans la réalisation et la valorisation de leurs idées.