Le 20 août 2025, l’enseignant à l’ESSTIC a soutenu sa thèse de doctorat en Sciences de l’Information et de la Communication, portant sur une réflexion critique de l’édition scolaire au Cameroun.
L’amphithéâtre Hervé Bourges de l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (ESSTIC) s’est transformé, le mercredi 20 août 2025, en véritable laboratoire de pensée critique à l’occasion de la soutenance de thèse de Martin Galland Beyala.
Après plusieurs années de recherches rigoureuses, le désormais docteur en Sciences de l’Information et de la Communication a présenté un travail ambitieux, intitulé: « L’édition du manuel scolaire au Cameroun entre éditocolonialité et endogénéisation: figures, discours et pratiques ».
Dans un contexte où les débats sur la décolonisation des savoirs prennent de l’ampleur, cette thèse interroge en profondeur la manière dont les manuels scolaires camerounais sont produits, influencés et perçus. Loin d’un simple exposé historique, le candidat a articulé une réflexion autour des rapports de pouvoir hérités de la colonisation dans le secteur éducatif, opposés aux aspirations actuelles d’une édition scolaire véritablement enracinée dans les réalités locales.
Le professeur Laurent Charles Boyomo Assala, membre du jury, a salué « une thèse qui dépasse l’analyse descriptive pour interroger le parcours historiologique de l’édition africaine, prise en étau entre une raison impérialiste encore palpable dans l’architecture éducative, et les revendications d’une décolonialité culturelle assumée».
Pour lui, cette recherche pose un jalon important dans la compréhension des enjeux de souveraineté culturelle en Afrique. Pendant près de trois heures d’échanges avec un jury composé de spécialistes chevronnés, Martin Galland Beyala a défendu avec brio ses hypothèses, démontrant une parfaite maîtrise de son sujet.
À l’issue de la présentation, le jury lui a décerné la mention très Honorable, saluant la qualité scientifique du travail et sa pertinence dans le champ des sciences de l’information et de la communication.
Cette soutenance marque non seulement l’aboutissement d’un parcours académique exigeant, mais également l’ouverture d’une nouvelle étape pour un chercheur résolument engagé dans la transformation des imaginaires éducatifs en Afrique.