Cette pratique gagne du terrain chez de nombreuses jeunes femmes, malgré les graves dommages que ces produits, nocifs pour la peau, peuvent provoquer.
Sous le masque d’une peau plus claire, se cache un danger silencieux. Mais derrière cette quête, se dissimulent des produits nocifs, des risques irréversibles, et une réalité souvent méconnue. La dépigmentation consiste à utiliser des produits cosmétiques pour éclaircir la couleur naturelle de la peau. Cette pratique repose souvent sur des produits contenant des substances chimiques agressives.
Ces composants, bien que parfois efficaces à court terme pour éclaircir le teint, sont nocifs pour la santé lorsqu’ils sont utilisés sans suivi médical. Largement influencée par les standards de beauté véhiculés chez la gent masculin, les réseaux sociaux et certaines industries culturelles, la dépigmentation est perçue par certaines jeunes filles comme un moyen d’augmenter leur attractivité sociale, professionnelle ou sentimentale.
« J’avais des éruptions et des taches noires qui affectaient ma peau, donc j’ai essayé différentes choses, mais rien ne semblait fonctionner de façon permanente. », témoigne Tizih Charia. Dans un contexte où la peau claire est souvent associée au prestige ou à la beauté idéale, cette perception pousse de nombreuses adolescentes à modifier l’apparence de leur peau. Les conséquences sanitaires de cette pratique sont multiples.
Les effets secondaires peuvent inclure des brûlures, des infections cutanées, une atrophie de la peau, une hyperpigmentation paradoxale, ou encore un risque accru de cancer. « Avant de vendre certains produits, j’essaie d’expliquer à mes clientes quelle est la consigne à suivre mais comme elles veulent vite observer le changement, elle exagère sur les doses », déclare un commerçant en produits cosmétiques au marché Mvog-Atangana Mballa.
De plus, l’usage prolongé de ces produits altère la barrière protectrice de la peau, la rendant plus vulnérable aux agressions du soleil. La banalisation de la dépigmentation communément appelé « ndjansan » révèle un problème plus profond : celui de l’estime de soi et de la pression sociale autour des normes de beauté.
Pour y faire face, il est essentiel de renforcer l’éducation à l’acceptation de soi, de promouvoir des modèles de beauté plus inclusifs et de détruire les barrières de beauté établi.