Dans les rues de Yaoundé, de jeunes garçons munis de coupe-ongles sillonnent les quartiers à la recherche de clients. Derrière ce petit métier de rue, on cherche de quoi financer la prochaine rentrée scolaire.
A genoux à même le sol, à l’ombre d’un mur, le jeune Dijbril tend son coupe-ongles à la recherche des clients. Ce jeune garçon, muni d’un simple outil de manucure, fait de la coupe d’ongles un métier de vacances. Pas par passion pour l’esthétique, mais pour une raison bien plus urgente : la préparation de sa rentrée. « Je fais ce petit métier parce que j’aimerai d’ici la fin ce mois commencer à acheter toutes mes fournitures scolaires et payer mes frais de scolarité. » confie-t-il.
A Yaoundé, dans les marchés ou devant les boutiques, il est repéré facilement. Un petit tabouret, une boîte métallique pour ranger le matériel, et un tarif fixe, 200 F CFA pour les ongles de pied et main, parfois un peu plus selon le service. « Je fais ça depuis le début des vacances.
C’est mieux que de rester à la maison sans rien faire », explique Franck coupeur d’ongle au marché Ekounou. En moyenne, un jeune coupeur peut servir entre 20 et 30 clients par jour. Ce qui lui permet de gagner environ 2 000 à 3 000 F CFA quotidiennement. « Je peux rentrer avec 3 500 F CFA. Les jours de pluie, je me débrouille avec 1 000 ou 1 500 F », confie-t-il.
À la fin de la semaine, certains cumulent jusqu’à 15 000 F CFA, soit environ 60 000 F CFA par mois.