En cette période de vacances scolaires, certains parents fixent une heure limite de retour à la maison pour leurs enfants. Entre interdiction et conseils bienveillants, ils cherchent à concilier liberté et sécurité afin de prévenir les dangers liés aux sorties nocturnes.
Alors que les vacances scolaires battent leur plein, de nombreux parents redoublent de vigilance face aux sorties de leurs enfants. Pour prévenir les dangers liés aux activités nocturnes délinquance, mauvaises fréquentations, accidents certains instaurent un couvre-feu strict. Une limite horaire au-delà de laquelle toute sortie est proscrite. « Pendant les vacances, j’insiste sur l’heure de retour avec des limites claires. Par exemple, ils doivent rentrer à la maison avant 21 heures, sauf s’ils sont chez un proche de confiance.
Je leur parle beaucoup pour qu’ils comprennent que ce n’est pas une punition, mais une manière de les protéger. Aujourd’hui, il se passe tellement de choses dehors qu’on ne peut pas se permettre d’être trop laxiste », confie Geneviève Mbarga, mère de famille. Entre soirées improvisées, balades entre amis et tentations diverses, les vacances sont souvent synonymes de liberté. Une liberté que certains parents préfèrent encadrer plutôt que de la laisser sans limites. « On ne peut pas toujours savoir avec qui nos enfants traînent dehors.
Les risques sont réels : délinquance, accidents, ou mauvaises influences », explique Mireille, mère de deux garçons. D’autres parents, moins stricts, misent sur le dialogue et la responsabilisation. Ils permettent à leurs enfants de profiter des vacances, tout en posant un cadre clair. « Ce sont les vacances, donc je relâche un peu la pression. Je laisse mes enfants sortir avec leurs amis, à condition qu’ils me disent où ils vont. Je pense que c’est aussi un moment important pour qu’ils apprennent à être autonomes.
À chaque sortie, je ne manque pas de leur rappeler qu’il est important d’être prudent et d’éviter les mauvaises compagnies », témoigne un autre parent. Dans certains foyers, ces règles de sortie sont à l’origine de discussions, parfois tendues. C’est le cas chez les Zobo, où Jessica, adolescente dynamique, peine à comprendre les restrictions imposées. « Franchement, ça m’énerve parfois. J’ai l’impression qu’ils ne me font pas confiance. Mais je comprends aussi qu’ils s’inquiètent. Pendant les cours, on ne sortait presque pas. Maintenant qu’on a un peu de temps, j’aimerais respirer », confie la jeune fille, visiblement partagée entre frustration et compréhension. Le contrôle parental pendant les vacances scolaires devient donc un exercice d’équilibriste.
Il s’agit de protéger sans brimer, d’encadrer sans enfermer. Pour beaucoup de familles, le couvre-feu apparaît comme un compromis acceptable. Une manière d’enseigner la liberté dans ses justes limites. En fin de compte, qu’il soit imposé ou négocié, le couvre-feu parental révèle une préoccupation commune qui est celle de protéger les jeunes tout en les préparant à la vie en société. Vacances ou pas, grandir reste un apprentissage et pour les parents, encadrer sans étouffer demeure un défi permanent.