Face à la profusion de contenus sur le genre et l’homosexualité, une question demeure : les parents savent-ils ce que regardent leurs enfants ?
Dans un monde numérique en perpétuelle évolution, les contenus abordant les identités de genre, l’orientation sexuelle ou encore les rôles sociaux sont de plus en plus présents sur les écrans des jeunes. De TikTok à YouTube, en passant par les séries et les dessins animés, diffusées sur les plateformes de streaming en ligne, ces sujets apparaissent souvent sans filtre, exposant ainsi les enfants à des notions que les parents eux-mêmes ne maîtrisent pas toujours.
Pourtant, nombreux sont les parents qui ignorent ce que consomment réellement leurs enfants en ligne. « Je croyais qu’il regardait juste des vidéos de jeux. C’est en m’intéressant d’avantage que j’ai constaté que mon garçon de 15 ans regarde des films dans lesquels il y a des scènes où des hommes se tripotent. Je lui ai directement privé de son portable », confie une mère de deux garçons.
Face à cette réalité, deux attitudes émergent. D’un côté, des parents inquiets, qui voient ces contenus comme une menace à l’éducation traditionnelle et cherchent à restreindre l’accès. De l’autre, des parents plus ouverts, conscients que ces questions existent dans la société et qui préfèrent accompagner leurs enfants par le dialogue. La sensibilisation reste pourtant timide. Beaucoup de familles manquent d’outils, de vocabulaire ou même de confort pour aborder ces sujets.
Les tabous culturels et religieux, la peur de « mal faire », ou simplement le manque d’information freinent souvent les discussions. Des experts en éducation recommandent pourtant une approche proactive : s’intéresser à ce que les enfants consomment, poser des questions sans jugement, et créer un climat de confiance. Car à défaut d’un dialogue à la maison, les jeunes chercheront leurs réponses ailleurs parfois dans des contenus mal interprétés.
Pour certains parents interrogés pensent, qu’en fin de compte, il ne s’agit pas d’interdire, mais d’accompagner. Car les questions de genre, qu’on le veuille ou non, sont déjà dans les poches de nos enfants.