À l’université comme au lycée, les professeurs ne gardent jamais bien longtemps leur identité officielle. À la moindre occasion, ils se retrouvent affublés d’un surnom qui colle souvent plus que leur patronyme.
« Madame, il faut rentrer ! » Si vous êtes étudiant(e) à l’ESSTIC, vous avez sûrement entendu cette phrase couper court à une matinée dès 7 heures. Robe trop courte, sandales ou pantalon taille basse : rien n’échappe à son œil vigilant. À force de renvoyer les “mal habillés”, ce surveillant a hérité d’un surnom devenu plus célèbre que son identité réelle : Bopda.
Un nom qui n’est pas choisi au hasard. Dans l’actualité camerounaise, Bopda a longtemps résonné à travers une affaire judiciaire très médiatisée, associée à des scandales à caractère sexuel. Mais, le “Bopda de l’ESSTIC” doit surtout son sobriquet à sa carrure imposante et à son autorité intransigeante. Heureusement… ou malheureusement, il n’est pas le seul.
Monsieur “Par Exemple”
Monsieur Atchoum, monsieur costaud, Madame Folette… Si le campus de l’ESSTIC avait été le dessin animé Monsieur-Madame, il y aurait un nouveau personnage : Monsieur Par Exemple. Un professeur d’information documentaire dont chaque phrase commence ou fini inévitablement par “par exemple”.
Ce tic verbal est devenu sa véritable signature : plus personne ne retient son nom officiel. « Quand tu dis son nom, personne ne sait de qui tu parles. D’ailleurs moi-même je ne connais même comment il s’appelle… par exemple», plaisante Ali Mohamed, Président d’une promotion de l’ESSTIC. Au lycée, certains surnoms ont des origines inattendues.
C’est le cas de “Le bébé dort”, donné à un professeur nommé Nyoum B. Son nom, similaire à Youm, a inspiré les élèves qui ont fait le lien avec la chanson de Zapparro de Dieu, Youm c’est le bébé dort. Rapidement, le surnom est devenu viral dans la classe, et il n’est pas rare que les élèves chantonnent l’air pour plaisanter pendant ses cours.