Dans les universités et écoles de formation, la promotion est une famille, pour d’autres, elle n’est qu’un groupe de passage, utile pour franchir les étapes du cursus académique avant que chacun ne poursuive son propre chemin.
« J’ai rencontré mes meilleurs amis lors de ma formation académique. Ça fait déjà un peu plus de deux ans que nous traînons ensemble et depuis nous ne nous quittons plus », raconte Stéphanie, étudiante en marketing. « On s’entraide dans les révisions, mais on est aussi là dans les moments difficiles. Je sais que même après les bancs, on restera liés ». Junior, en faculté des sciences économiques et de gestion, a une vision différente. « Honnêtement, je ne vois pas ma promo comme une famille. On s’échange les cours, on se passe les informations, mais ça s’arrête là. Chacun a sa vie. Après la licence, je sais qu’on ne se reverra plus forcément ».
Entre ces deux visions, beaucoup oscillent. Inès, en master de communication, nuance : « Il y a une solidarité réelle, surtout face aux difficultés académiques. Mais il ne faut pas se mentir, une fois le diplôme en poche, la majorité prend ses distances ». Pour certains, la taille de la promotion joue aussi un rôle. Dans les filières à effectifs réduits, les liens se resserrent plus facilement.
« En journalisme, nous ne sommes pas très nombreux. On se connaît tous, on partage nos galères et nos réussites », témoigne Yasmine. Mais dans les filières surpeuplées, difficile de tisser des relations fortes. « En bio sciences, on est plus de 1000. Franchement, à part les délégués, je ne connais pas grand monde », confie Manon.
Au-delà des amitiés, les promotions restent aussi un espace de construction de réseaux. « Même si on ne reste pas proches, le fait d’avoir étudié ensemble crée toujours un lien professionnel », souligne Inès, « Dans quelques années, ce contact peut faire la différence » ajoute-t-elle. Ainsi, entre solidarité et simple utilité pratique, la promotion académique reflète la diversité des expériences étudiantes.
Famille pour les uns, passage obligé pour les autres, elle reste, dans tous les cas, un moment charnière où s’écrivent des histoires communes, parfois éphémères, parfois éternelles.