Les longues attentes créent une anxiété générale chez les candidats à travers le territoire national. L’absence des résultats, devenue pesante, apparaît désormais comme un frein à la projection vers l’avenir.
Initialement attendus à mi-juillet, les résultats du BTS 2025 ne sont toujours pas disponibles aujourd’hui. Ce retard, devient un véritable obstacle pour les candidats à cet examen qui ont pris part aux examens qui se sont tenu du 22 au 26 avril pour la phase pratique et du 09 au 14 juin pour la phase écrite. Le Brevet de Technicien Supérieur (BTS) est un diplôme qui s’obtient deux ans après le bac et se décroche à la condition de réussir l’examen final national. Sa non-publication empêche la constitution de dossiers académiques pour les établissements supérieurs. « J’aimerais continuer en licence.
Mais sans mes résultats, je ne peux pas », déplore Anaëlle, étudiant en Génie Civil. Ce manque de visibilité empêche également la prise de décisions importantes, comme les demandes de visa ou encore de bourses d’études. Mais les conséquences ne sont pas uniquement académiques. Pour de nombreux jeunes qui souhaitent intégrer le marché de l’emploi, ce retard est synonyme de blocage. Le diplôme est exigé dans la plupart des secteurs pour valider une embauche. Les entreprises, qui suivent elles aussi un calendrier serré, finissent souvent par se tourner vers d’autres candidats disponibles. « Je voudrais répondre à des recrutements lancés par les établissements de crédits.
Mais c’est juste en partie parce que les dossiers ne contiennent pas que le diplôme, mais aussi l’expérience, que je recherche encore » Déborah Tchami, candidate en Banque et Finance. Ce report des résultats entraîne donc une perte d’opportunités, mais aussi une perte de confiance chez les jeunes, déjà confrontés à un marché du travail saturé et instable. Certains avaient prévu de lancer de petits projets entrepreneuriaux, d’autres de s’inscrire à des concours ou formations complémentaires, tous sont aujourd’hui contraints de mettre leurs ambitions en pause. Du côté des familles, le malaise est tout aussi présent.
L’absence de communication officielle du ministère alimente rumeurs, confusion et frustration. Les parents, qui ont souvent consenti à des sacrifices financiers importants pour accompagner leurs enfants, se retrouvent également dans l’incertitude. « Tout est en suspens : les concours, les études, même les voyages. Je ne peux rien planifier sans savoir si mon fils a réussi », explique Yolande Sikana, parent. Ce silence institutionnel aggrave la situation en laissant place à l’angoisse et à la désinformation.
Pour de nombreux foyers, la rentrée prochaine se prépare maintenant, et ne pas savoir si l’enfant a réussi ou non compromet toute forme d’anticipation. Ce retard dans la publication des résultats n’est donc pas anodin : il affecte des vies, des projets, des décisions. Et à mesure que le temps passe, il s’impose comme un frein sérieux à l’insertion professionnelle et à la projection d’avenir de toute une génération.