A l’image du taux d’échec de l’an dernier, la crainte d’un scénario similaire plane. Candidats et parents traversent actuellement une période de forte anxiété. En attendant le verdict, certains, chacun gère le stress à sa manière prière, neuvaine, jeune, crise d’angoisse, insomnie ou perte d’appétit.
À quelques jours de l’annonce officielle des résultats du Baccalauréat 2025, le pays vit au rythme de l’attente. Pour les candidats, c’est un véritable ascenseur émotionnel. Entre nervosité, insomnies et espoir fébrile, le quotidien a changé de ton. L’impatience s’immisce dans chaque geste, chaque regard, chaque vibration de téléphone. Fayssal Mbow, élève en classe de Terminale, partage son angoisse : « J’ai appris que les résultats sortent cette semaine, du coup je contrôle mon téléphone chaque jour pour voir si Orange ne m’a pas envoyé le message pour m’annoncer que c’est déjà disponible. »
Le stress prend souvent des formes physiques : insomnies, maux de ventre, perte d’appétit. Pour certains, cette période d’attente est vécue comme un véritable piège psychologique. Yann Mvondo, lycéen à Nsam Efoulan, confie : « Moi, j’attends les résultats du bac pour savoir si je sombre ou pas. Surtout que la ministre Nalova Lyonga avait insisté sur l’obligation d’avoir au moins 10/20 pour valider. » Chez d’autres, c’est l’épuisement moral qui domine. Ruth Nada, en classe de Terminale A4 espagnole au lycée de Yagoua, témoigne : « Je le vis très mal. Le stress est permanent.
Je ne mange plus, mes nuits sont blanches. Même mes rêves tournent autour des résultats. C’est angoissant. J’ai l’impression que ma vie est en pause en attendant ce jour. » Dans les quartiers, les rumeurs vont bon train. Certains candidats disent perdre confiance à force d’écouter les commentaires pessimistes de leur entourage. « Je perds confiance quand j’écoute les gens autour de moi. Certains disent que cette année, il y aura beaucoup d’échecs. Ça me stresse encore plus », confie une autre candidate. Mais tous ne partagent pas cette angoisse. Certains abordent cette phase avec sérénité et assurance.
« Moi je suis sûr que je vais réussir. Quand j’ai fini de composer, j’étais confiant dans ce que j’avais écrit », affirme un candidat, visiblement serein. L’attente des résultats du Baccalauréat est, pour beaucoup, une épreuve à part entière. Elle cristallise à la fois les peurs et les espoirs d’une jeunesse en quête de passage vers un nouveau chapitre de sa vie. Chaque notification devient un juge silencieux, chaque seconde une balance entre réussite et désillusion. Une épreuve psychologique intense, avant même l’épreuve du verdict.
