Depuis la reprise des cours, les élèves qui arrivent en retard sont astreins à faire le ménage avant d’avoir l’autorisation d’accéder en salle de cours.
Devant le portail du collège La Retraite à Yaoundé ce vendredi 12 septembre 2025, une foule d’élèves. Des retardataires qui attendent pour exécuter leurs punissions. La règle est connue de tous, nul n’entre en salle après 8h00 sans avoir ramassé des ordures. À l’intérieur, les surveillants généraux encadrent les retardataires.
Dans la cour, les élèves concernés occupent la même posture: dos courbé, ordures en main, tous s’affairent à remettre de l’ordre. L’exercice dure trois à cinq minutes. Pour Monsieur Ivan Ateba, surveillant général, il faut leur faire comprendre que l’école a commencé. « L’école a bel et bien commencé.
Il faut que chacun sache cela, et pour qu’ils ne reviennent plus en retard la semaine prochaine, nous sévissons en début d’année », explique-t-il, le ton ferme. Du côté du lycée d’Elig-Essono, les punitions sont un peu plus sévères. Les retardataires lavent les toilettes ou nettoient le sol.
Pas question de porter des coups sur les élèves: « On les punit s’ils arrivent en retard. On ne peut pas les fouetter parce que Madame le MNESEC l’a interdit. » confie Mme Marylise Etoua, surveillante.
En effet, si les punitions sont la seule façon de recadrer les élèves, c’est parce que en janvier 2023, Madame la ministre des enseignements secondaires (MINESEC) Pauline Nalova Lyonga avait interdit l’usage du fouet dans les établissements secondaires.
Malgré l’interdiction du fouet, le corps enseignant a su trouver des mesures disciplinaires plus efficaces.