Parents et élèves se pressent dans les gares pour regagner leurs villes d’origine. Les transporteurs multiplient les départs pour répondre à cette forte demande.
Il est 12h30 au quartier Mvan, haut lieu des agences de voyage à Yaoundé. Devant les guichets, une longue file de passagers s’étire jusque sur le trottoir. Valises, sacs de provisions et seaux colorés s’entassent dans une ambiance animée. Sous un soleil, des jeunes et des familles patientent, espérant embarquer à bord d’un des bus en partance. « Depuis une semaine, c’est comme ça tous les jours. Les gens rentrent de vacances ou ramènent les enfants pour la rentrée. On est obligés de rajouter des bus pour permettre à tous les passagers d’être satisfaits », explique Gilbert, chef d’agence.
Les départs pour Bafoussam, Douala, Bertoua ou Bamenda affichent complet dès les premières heures. Pour faire face à ce problème, les agences adaptent leurs dispositifs. « Nous avons doublé nos rotations sur les destinations les plus demandées. En moyenne, on assure entre 10 et 15 départs par jour, contre 6 habituellement », indique un autre responsable d’agence. A moins de trois semaines de la reprise des classes, le rythme pourrait encore s’intensifier.
Les agences restent en alerte pour absorber le flux grandissant et éviter les débordements. Alors que les vacances tirent à leur fin, le ballet des départs s’intensifie chaque jour un peu plus. Dans les gares routières, chacun espère trouver une place à temps. Mais pour les transporteurs, un seul mot d’ordre, tenir le rythme jusqu’à la rentrée.
Outre cela, certains enfants voyagent accompagnés de leurs parents ou de proches, tandis que d’autres regagnent seuls leurs villes d’origine, confiés aux soins du personnel de l’agence de transport. « Je renvoie mes deux enfants à Bafoussam aujourd’hui. L’école commence bientôt et je veux qu’ils s’installent à temps », confie Mme Ngo Tsimi, mère de famille.
Dans cette course contre la montre, chacun espère arriver à destination sans encombre. Et si le tumulte des gares signe la fin des vacances, il annonce surtout le début d’un nouveau compte à rebours : celui de la rentrée scolaire.