Au lendemain des manifestations qui ont secoué la capitale économique, plusieurs jeunes se sont mobilisés pour nettoyer leurs quartiers. Une initiative citoyenne saluée, dans un contexte politique encore fragile.
Depuis la matinée du jeudi 30 octobre 2025, une vague d’initiatives citoyennes souffle sur Douala. Dans les quartiers de Bépanda, Bonabéri, Makepe ou encore New-Bell, des groupes de jeunes ont pris des balais, pelles et brouettes pour remettre de l’ordre dans leurs rues, encore marquées par les traces des troubles post-électoraux. Pneus brûlés, poubelles renversées, barricades détruites : les stigmates des derniers jours rappellent la tension qui a traversé la ville. Refusant d’attendre une intervention municipale, ces jeunes ont décidé d’agir eux-mêmes, mus par un même objectif : effacer les signes du désordre et restaurer la propreté dans leur environnement immédiat.
Au-delà du geste, c’est un symbole fort. Cette jeunesse qui balaie les débris du conflit affirme sa volonté de tourner la page des violences et à réaffirmer son sens de la responsabilité communautaire. « Nous voulons montrer que la jeunesse peut être une force de reconstruction, pas seulement de colère », confie un participant du côté de Bonabéri. Ces actions locales, bien que modestes, portent un message d’unité et d’espoir. Elles rappellent que la cohésion nationale commence par des gestes simples, posés au niveau des quartiers, là où la vie sociale se tisse au quotidien.
En nettoyant leurs rues, ces jeunes lavent symboliquement les blessures d’une élection tendue et affirment leur attachement à la paix et à la stabilité. Un acte citoyen qui, au-delà de Douala, pourrait inspirer d’autres villes du pays.

























































