Portée par le Pr. Bertin Léopold Kouayep, la Pépinière Doctorale en Sciences Économiques et de Gestion de la CEMAC se tiendra du 25 au 27 novembre 2025 à Yaoundé pour renforcer les capacités des jeunes chercheurs à travers l’intelligence artificielle.
Le processus de sélection a débuté dès le mois de mai avec un appel à projets de thèse. L’objectif : identifier les travaux capables d’apporter des solutions concrètes aux problématiques de développement des pays de la CEMAC. Les meilleurs dossiers seront présentés à Yaoundé devant un jury de spécialistes. À l’issue de la compétition, quatre à cinq doctorants bénéficieront de bourses de mobilité entièrement financées par la République française, grâce à l’appui de l’Ambassade de France au Cameroun et à la coopération universitaire franco-camerounaise. Ces bourses offriront aux lauréats l’opportunité d’intégrer des laboratoires de recherche de haut niveau en France, afin d’acquérir des compétences techniques et méthodologiques avancées.
Un thème au cœur des mutations mondiales : l’intelligence artificielle
Le thème retenu pour cette édition « Accroître l’impact social et sociétal de la recherche grâce à l’intelligence artificielle » traduit la volonté d’ancrer la recherche africaine dans la modernité. Pour le Pr. Kouayep, l’intelligence artificielle (IA) constitue un levier stratégique pour l’Afrique : « Aujourd’hui, on ne peut rien faire dans notre environnement sans l’intelligence artificielle. C’est un atout pour nos jeunes, car elle leur permet d’acquérir des compétences nouvelles sans se déplacer. ». L’IA favorise la collaboration à distance entre doctorants de différents pays : Cameroun, Maroc, Sénégal…. et ouvre la voie à des projets de recherche transnationaux.
Au-delà de la technologie, elle devient un outil d’apprentissage collectif et de co-création de savoirs. L’un des enjeux majeurs de la Pépinière Doctorale est de lier la recherche académique à l’impact socio-économique. Pour le président du comité d’organisation, une thèse ne doit pas se limiter à un ouvrage théorique, mais résoudre un problème réel de son environnement. « Une thèse, ce n’est plus seulement un document scientifique ; c’est ce qu’elle apporte comme solution dans la société. Quand on règle un problème, on impacte économiquement son milieu ».
Dans une région riche en ressources naturelles mais encore faiblement industrialisée, la montée en compétences des jeunes chercheurs est essentielle pour amorcer la transformation durable des économies locales. « Transformer, c’est former », rappelle le Professeur Kouayep, insistant sur la nécessité de former des élites capables de valoriser les atouts naturels soleil, pluie, sous-sol au service du développement.





























































