L’artiste vient de sortir son album « Fallait pas ouvrir la boîte », composé de 13 titres.
Il y a des artistes qui chantent, et d’autres qui inventent un langage. Nassir-Kélian appartient à la seconde catégorie. Le 10 octobre 2025, au domaine de Gweseso à Dibombari, celui que la presse surnomme déjà « la voix Pop Rock venue d’Afrique » a levé le voile sur son deuxième album, « Fallait pas ouvrir la boîte », treize titres comme treize battements de cœur pour une liberté retrouvée.
Mais pourquoi ne fallait-il pas ouvrir cette boîte ? Pour l’artiste, elle symbolise toutes ces frontières invisibles qu’on nous impose : les genres, les normes, les peurs. « Parfois cette boîte, soit on nous y met de force, soit on se la crée nous-mêmes », confie-t-il. En l’ouvrant, Nassir-Kélian a choisi de bousculer les codes et d’assumer le désordre magnifique de la création.
Multi-instrumentiste, ingénieur du son, producteur et compositeur, il incarne une génération affranchie des étiquettes. Né à Montréal, bercé par le hip-hop français et inspiré par Rachmaninov, il puise autant dans le classique que dans l’Afro et l’Électro. Sa musique est un pont entre les mondes : Pop Rock, Rap, Afrobeat et textures électroniques fusionnent dans un alliage libre et assumé. Le morceau-phare « Muna Sawa » en est l’illustration parfaite : un coupé-décalé dopé à la guitare électrique, taillé pour les scènes du monde.
Derrière l’artiste flamboyant se cache un parcours d’excellence. Enfant prodige au parcours académique brillant, il a tenu la promesse faite à sa mère et manager, Olga Soumahoro : l’école d’abord, la musique ensuite. « Si vous avez un enfant qui a un talent, ne pas l’accompagner est criminel », rappelle-t-elle.
Promesse tenue, pari gagné : disques d’or et de platine en France, une prestation remarquée au Zénith de Paris, un partenariat avec Sony Music Publishing et Believe, et un featuring annoncé avec Myke Towers. À la tête de son label ARKANE PRODUCTION, Nassir-Kélian trace désormais la voie d’une Afrique musicale libre, audacieuse et fièrement métissée. « Fallait pas ouvrir la boîte », dit-il. Et pourtant, heureusement qu’il l’a ouverte. Car de cette boîte s’échappe aujourd’hui une véritable révolution sonore.