« Pour cette année, le cap est mis sur la professionnalisation et l’excellence »
Propos recueillis par Dilan KENNE
Avant de parler du démarrage effectif de l’année académique 2025-2026, est-ce qu’on peut avoir le bilan de la précédente ?
« La Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Douala par ma voix (vous remercie de lui rendre visite ce matin et de se préoccuper de ses préparatifs ou du démarrage de la rentrée académique en son sein. L’année académique 2024-2025 s’est très bien déroulée. Nous avons rigoureusement respecté le calendrier académique arrêté par le ministre d’Etat, ministre de l’enseignement supérieur en début d’année, relayé et séquencé par monsieur le recteur. Nous avons mis en mouvement les articulations qui nous avaient été recommandées.
Nous avons respecté les pauses liées aux Jeux universitaires, aux congés des Pâques, au congé de Noël également. Mais globalement, les cours, les travaux dirigés, les évaluations se sont très bien déroulés et nous avons pu mettre nos étudiants et nos enseignants en congé dès le 31 juillet. On avait tout bouclé et au retour, c’est-à-dire la rentrée administrative du 04 septembre 2025, nous avons mis à disposition des étudiants les effets académiques, notamment les relevés de notes qui peuvent déjà être retirés au bureau de l’accueil et de l’orientation, qui dispose de quatre guichets.
Vous parliez tout à l’heure de nouvelle filière. Quelles sont justement les innovations dans votre établissement pour cette année académique ?
« Les innovations sont de trois ordres. La première série d’innovations concerne l’ouverture d’une nouvelle filière en English Law. Vous savez que l’originalité de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Douala est d’avoir deux parcours types. Parcours fondamental, parcours professionnel. Maintenant, dans le parcours fondamental, vous avez deux voies parallèles. Vous avez la formation fondamentale des francophones et la formation fondamentale des anglophones. C’était une idée que nous avons conçue afin de contribuer de notre manière à la résolution de ce que l’on appellerait le problème anglophone
. Et donc, la Faculté a offert cette possibilité de former des étudiants en droit, mais en langue anglaise, dans un cursus complet, c’est-à-dire du niveau 1 jusqu’au doctorat. Et donc, à partir du master 1, il y avait deux ouvertures. Le Business Corporate, qui s’apparente aux droits de l’affaire, et l’International Law. Cette année, l’innovation a donc consisté à ouvrir une troisième possibilité, à savoir l’administration et les droits publics. Mais cette formation d’administration et des droits publics sera dispensée entièrement en anglais au grand bonheur de nos étudiants d’English Law qui l’ont demandé, au grand bonheur de nos étudiants et de nos collègues enseignants d’English Law qui auront là plus de matières à se repartir, et donc plus de travail à fournir, plus d’occupations et plus de recherches à faire.
Des offres de formation pour quels débouchés et quelles finalités ?
« Une finalité d’abord certaine, indiscutable et bien assurée. Vous savez que la Faculté des sciences juridiques et politiques forme prioritairement deux catégories d’élites, le juriste et le politiste. Et cette formation du juriste et du politiste au sein de cette faculté offre donc plusieurs débouchés aux étudiants. D’abord dans le secteur public, ensuite dans le secteur parapublic et enfin dans le secteur privé. Mais ce n’est pas ça qui nous intéresse le plus. Mais l’accent est mis cette année 2025-2026 sur l’employabilité des jeunes, des étudiants que nous formons. Nous mettons donc particulièrement l’accent sur cette employabilité pour qu’il y ait cohérence et adaptation entre la formation que nous leur donnons et les besoins des milieux socio-professionnels. Voilà pourquoi nous travaillons en cohérence et en conformité surtout avec la dernière loi du 25 juillet 2023 portant orientation de l’enseignement supérieur qui accorde une focale particulière sur la professionnalisation.
Mais votre question demeure, pour quelles finalités ? Oui, nous formons à la fois les cadres moyens et les cadres supérieurs qui vont donc occuper, comme experts auprès des cabinets, des administrations publiques et privées, des chargés d’affaires, des clercs, dans un premier temps, dans les études notariales.
Et avec, pour aspiration de devenir plus tard eux-mêmes, notaires, avocats, juristes d’affaires. Nous les formons. Et nous avons, surtout pour notre fonction de fiscalité, un grand marché en zone CEMAC sur le marché des conseils fiscaux agréés CEMAC, (qui couvre donc six États, parce que l’agrément est celui de la CEMAC. Cela vous donne la compétence sur six États qui constituent la CEMAC, quand vous êtes conseiller fiscal agréé. Donc, les débouchés sont certains pour une formation solide. Et vous ne trouverez nulle part ailleurs cela qu’à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Douala. »
Quels sont vos objectifs ?
« C’est d’abord poursuivre, comme je l’ai dit, la densification et la diversification de l’offre de formation en général. Et de l’offre de formation professionnelle en particulier. Mais notre objectif c’est, n’est-ce pas, de parvenir à deux choses. Première chose, former des cadres de qualité, des cadres de moyens et supérieurs de qualité, mais aussi perfectionner ceux qui sont déjà sur le terrain, qui peuvent donc revenir, prendre une formation supplémentaire pour se perfectionner. Nous poursuivons, comme autre objectif, l’assurance qualité.
L’assurance qualité en faisant en sorte que l’étudiant, les parents, qui sont nos usagers, soient toujours satisfaits en temps réel par nos prestations. Et qu’ils aient la bonne information, que nous puissions répondre à toutes les sollicitations, à toutes les demandes, comme l’exige la démocratie administrative. Donc nous sommes engagés sur cette double voie. La professionnalisation accrue, mais également l’assurance qualité. Parce que tout cela participe, je l’ai dit en début de cette interview, de la gouvernance universitaire. Parce que c’est la meilleure offre. »
Pourquoi un bachelier doit-il s’inscrire en Fsjp de l’Université de Douala ?
« Parce que c’est la meilleure offre. La Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Douala est la meilleure offre, je le martèle. En termes d’équipes d’encadrement, elle dispose d’un corps enseignant suffisant, par département d’abord, de très bonne qualité. Je ne vous ferai aucune confidence si je vous révélais que le recteur de l’université de Douala est lui-même enseignant de cette faculté. Le président du conseil d’administration, le conseiller technique, le secrétaire général de l’université, ce sont des perles rares. Ce sont des grands maîtres qui montrent la voie à la jeune garde que nous avons. Donc nous disposons d’un corps enseignant étoffé, disponible, bien formé, qualifié pour porter, n’est-ce pas, le message du succès, de la qualité de la formation, de la compétence, du savoir-faire et du savoir-être dans notre faculté.