C’est dans une publication faite sur son compte Facebook que Clarence Yongo, membre de l’UMS, dénonce un plagiat de slogan par le RDPC. Une accusation immédiatement rejetée par Grégoire Owona.
La bataille des mots fait rage avant même celle des urnes. Clarence Yongo, directrice de la communication du candidat de l’Union des Mouvements Socialistes (UMS), a accusé le 26 septembre 2025, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) d’avoir repris sans scrupules le slogan de son parti.
Selon elle, le mot d’ordre « Le candidat du peuple et de l’espérance » lancé par l’honorable Kwemo Pierre aurait été recyclé par l’équipe de communication du président sortant Paul Biya, sous la forme « Je vote la grandeur. Je vote l’espérance. Je vote Paul Biya ! ».
« C’est un vol intellectuel », martèle Clarence Yongo, estimant que cette appropriation illustre la logique du RDPC, qu’elle accuse de s’accaparer les idées d’autrui. Elle annonce d’ailleurs envisager une action juridique pour défendre ce qu’elle qualifie de patrimoine politique et intellectuel. Face à ces accusations, la réplique du camp présidentiel n’a pas tardé. Grégoire Owona, ministre du Travail et figure de proue du RDPC, a ironisé sur la sortie de l’UMS, conseillant à ses adversaires de « réviser leur sémantique et leurs cours de français ».
Pour lui, il n’y a « aucun plagiat nulle part », les expressions « grandeur » et « espérance » relevant, selon lui, du vocabulaire courant, et non d’une invention exclusive. « Un peu de bon sens et de fair-play », a-t-il conclu. Cet épisode met en lumière un climat de plus en plus tendu à l’approche de la présidentielle de 2025, où chaque mot, chaque image et chaque slogan se transforment en arme politique.