Les étudiants en licence 2 et 3 de l’Université de Yaoundé I ont fait leur rentrée le 15 septembre 2025. Pour l’occasion, certaines étudiantes ont décidé de se rendre au campus, le ventre découvert.
Sur les allées du campus, impossible de ne pas remarquer ce défilé de nombrils. Malgré un règlement intérieur qui proscrit les tenues jugées indécentes, les étudiantes ont tout de même décidé d’arborer des crop tops, ce mini t-shirt qui laisse apparaître une bonne partie du ventre. Pourtant, avant de franchir le seuil de l’université, le style vestimentaire est correct. Pour contourner la vigilance des agents de sécurité postés aux différents portails, certaines étudiantes arrivent couvertes d’un blouson ou d’une chemise. Une fois à l’intérieur, elles les retirent pour afficher un look plus « sexy ».
Certaines soutiennent que l’école n’est pas une prison, et que chacun devrait se sentir libre dans son style. Cette liberté d’expression vestimentaire ne fait pas l’unanimité. Du côté de l’administration, le discours reste ferme: l’université est un espace de savoir et de discipline, pas un défilé de mode.
Pour rappel, le règlement intérieur de l’Université de Yaoundé I relatif à la tenue vestimentaire impose aux étudiants de porter une tenue décente et conforme aux bonnes mœurs. Ce qui signifie que les vêtements doivent respecter les normes de pudeur et de décence. Ils doivent rester appropriés à l’environnement universitaire.
Il est proscrit de porter des tenues trop révélatrices ou provocantes. Malgré ces interdictions, une bataille silencieuse continue de se jouer chaque jour, aux détours des amphithéâtres et des couloirs du campus.