Loin des instituts de beauté classiques, ces jeunes souvent autodidactes offrent des prestations de manucure à moindre coût et en pleine rue. Un service de proximité, accessible et flexible, qui attire une clientèle variée.
Leur approche est simple: adapter l’offre au portefeuille du client. « Si une cliente veut juste une pose simple, c’est 1000 francs. Le gel, c’est à partir de 2500 francs, et si elle veut une vraie construction avec capsules, limage et déco, ça peut aller jusqu’à 5000 francs », explique Marcel, prothésiste depuis trois ans.
Pour lui, chaque jour est une opportunité. Il confie pouvoir gagner entre 10 000 et 15 000 francs CFA en une bonne journée. « Quand il y a beaucoup de monde ou des évènements comme les rentrées académiques ou fêtes, les clientes affluent». Certains, comme Marcel, ne se contentent pas du trottoir. « Il m’arrive d’aller poser chez des clientes à domicile.
Mais c’est uniquement sur rendez-vous », précise-t-il. Cette mobilité représente un atout: elle leur permet d’élargir leur clientèle, en particulier celles qui souhaitent un service plus discret ou n’ont pas le temps de se déplacer. Dans un contexte économique difficile, beaucoup de jeunes ont fait de cette activité un vrai métier.
Avec une simple boîte à outils, un peu de savoir-faire et une clientèle fidèle, les prothésistes ongulaires ambulants s’imposent aujourd’hui comme une alternative crédible aux salons traditionnels. Et surtout, comme une solution pour s’en sortir dignement, un pinceau à la main.