Dans un communiqué signé le 14 août 2025, le Ministre de l’Enseignement Supérieur met en garde les étudiants, les familles et le grand public contre une vague de « campagnes de publicité mensongère » diffusées par certains opérateurs privés de l’enseignement supérieur.
En cette période de recrutement universitaire, des établissements, souvent motivés par un but lucratif, usent d’un « discours de l’enchantement ». Dans le communiqué publié, le Pr Jacques Fame Ndongo, attire l’attention des élèves, parents, médias et acteurs du secteur éducatif sur les dérives observées dans la communication de plusieurs Ipes.
Il mentionne que ces écoles utilisent souvent des slogans séduisants et exagérés pour attirer de nouveaux inscrits, vantant de supposées accréditations nationales et internationales, une insertion professionnelle assurée, ou encore des partenariats prestigieux avec de grandes universités étrangères sans aucune preuve concrète.
Or, comme le rappelle le Chancelier des Ordres Académiques, l’enseignement supérieur au Cameroun est strictement encadré par la loi n° 2023/007 du 25 juillet 2023. Il est écrit : « l’obligation de l’habilitation formelle du Ministre en charge de l’Enseignement Supérieur ».
À ce titre, chaque institut privé d’enseignement supérieur (Ipes) doit pouvoir présenter les deux documents essentiels que sont l’autorisation de création de l’institution et les autorisations d’ouverture de ses formations. Afin de garantir la transparence, la qualité et la lisibilité de l’offre universitaire, ces documents doivent être affichés de manière permanente et accessibles au public.
En outre, les Ipes sont tenus de mentionner explicitement dans tous leurs supports de communication les universités d’État ou institutions homologuées sous la tutelle desquelles leurs diplômes sont délivrés. Le Ministre appelle donc les étudiants à la vigilance et les encourage à vérifier systématiquement l’existence des actes d’habilitation avant toute inscription.
Cette démarche vise à prévenir les mauvaises surprises, notamment l’invalidité des diplômes obtenus dans des établissements non agréés. Par cette sortie, le gouvernement réaffirme son engagement à préserver la qualité et la crédibilité de l’enseignement supérieur au Cameroun, tout en protégeant les étudiants contre les dérives de certains opérateurs peu scrupuleux.