Classée parmi les douze filières prioritaires de l’économie nationale, la banane plantain représente un potentiel immense pour l’emploi et la croissance. Pourtant, au Cameroun, les jeunes tardent à s’y engager, malgré les opportunités qu’elle offre.
Le Cameroun est le premier producteur mondial de banane plantain, avec des terres cultivables dans huit des dix régions du pays. Cette culture, praticable toute l’année, connaît un pic de production entre novembre et mars. Elle offre un rendement rapide et une demande constante, aussi bien sur le marché local qu’à l’exportation. Du 19 au 20 septembre 2025, la quatrième édition de la Fête internationale de la banane plantain se tiendra à Yaoundé, au Musée national et au Complexe sportif d’Olembe.
Un rendez-vous majeur pour redonner de la visibilité à cette filière agricole sous-exploitée par la jeunesse. Lors de la conférence de presse de lancement, les ministres de l’Agriculture (MINADER), du Travail et de la Sécurité Sociale (MINTSS) et du Développement durable (MINEPDED) ont appelé les jeunes à investir dans cette activité génératrice de revenus.
« La banane plantain est cultivable douze mois sur douze. Elle pousse vite et se vend bien », a souligné Grégoire Owona, qui est lui-même entrepreneur dans cette filière. Au-delà de la culture, la transformation des produits dérivés (chips, farine, purée, etc.) constitue une niche porteuse pour l’entrepreneuriat jeune.
Le gouvernement promet de renforcer l’accompagnement technique et financier, et d’élargir les structures de transformation. Objectif : créer des vocations, des startups agricoles et des chaînes de valeur locales. La jeunesse camerounaise a désormais une carte verte entre les mains. Reste à la jouer, avec audace, engagement et un regard neuf sur l’agriculture.