Depuis le coup d’envoi des championnats de football en Europe, le 15 août dernier, les plateformes de paris sportifs connaissent une nouvelle effervescence. À Yaoundé, de nombreux jeunes renouent avec cette habitude, mêlant espoir de gains, frissons du jeu et parfois, excès.
Après plusieurs semaines de pause, les amateurs de football retrouvent l’excitation des mises en ligne, dans l’espoir de transformer leur passion en gains. Dans les rues et sur les réseaux sociaux, l’effervescence est palpable. De nombreux jeunes expriment leur impatience de reprendre les paris. « C’est le moment que j’attendais. J’ai hâte de parier sur mes équipes favorites », confie Patrick Neomong, étudiant.
Pour d’autres, la reprise rime avec prudence. « Je veux bien tenter quelques mises, mais je fais attention à ne pas trop perdre », explique Francky Enama, parieur débutant. Certains, plus aguerris, reconnaissent leur dépendance. « Comme les matchs ont repris je vais parier tous les jours. C’est vrai que parfois, ça devient compliqué, mais c’est plus fort que moi je vais seulement tenir le coup », avoue un jeune habitué.
Cette reprise met en lumière l’impact grandissant des compétitions sportives sur les comportements des jeunes parieurs, entre excitation, retenue et parfois dérives. Portés par les plateformes numériques, les paris en ligne continuent de séduire une jeunesse en quête de sensation et de gains rapides.
Mais derrière la joie intense de la reprise se cache une réalité plus complexe, les gains espérés et les pertes silencieuses, les paris sportifs s’imposent peu à peu comme un réflexe hebdomadaire pour de nombreux jeunes, au risque de brouiller la frontière entre passion et dépendance.