Venus d’Europe, des États-Unis ou de Chine, ces vêtements passent par la collecte, le tri et l’exportation, avant d’atterrir entre les mains des étudiants, à des prix défiants toute concurrence.
1000 F, 500 F, parfois même 200 F, c’est le prix d’une chemise en friperie au marché Etoudi. Mais ces habits bon marché ne tombent pas du ciel. La majorité provient d’Europe, de Chine et des États-Unis. Ils sont collectés auprès d’organismes caritatifs, de grandes maisons de couture (Zara, Miu Miu, Gucci etc) ou de particuliers qui se débarrassent de leurs vêtements.
Une fois triés, emballés et étiquetés, ils sont acheminés vers les pays en voie de développement dont le Cameroun par conteneurs maritimes. Arrivés au port de Douala, les ballots sont achetés par des grossistes puis redistribués vers les grands marchés de Yaoundé, Douala et d’autres villes.
Les vêtements sont triés à nouveau selon leur état et leur popularité : chemises et jeans partent rapidement dans des marchés comme Etoudi ou Mokolo, tandis que les habits plus fragiles sont transformés ou customisés par des couturiers.