Emploi, éducation, dégradation des mœurs… Autant de sujets qui reviennent inlassablement lorsqu’il s’agit de dresser le portrait de la jeunesse d’aujourd’hui. Au Cameroun, comme ailleurs, les réalités souvent rudes poussent certains jeunes au découragement.
Avant-garde de la nation, la jeunesse camerounaise est appelée à porter les espoirs d’un avenir meilleur et prospère. Elle constitue la majorité de la population et incarne, par essence, un dynamisme reconnu comme un atout majeur. Cette richesse humaine devrait être pleinement valorisée dans le long et laborieux chemin vers le développement et l’épanouissement social. Cependant, les obstacles ne manquent pas.
Dans un pays en quête d’émergence, la formation de qualité et l’accès à un emploi décent demeurent des priorités absolues. Tous les jeunes diplômés, professionnels, ou moins instruits convergent vers la même préoccupation : échapper au chômage et à la précarité. Si des opportunités existent, elles restent insuffisantes face à l’ampleur des besoins. Le secteur informel, en pleine expansion, est devenu un refuge.
Mais il souffre d’un manque de garanties : sécurité sociale inexistante, absence de stabilité professionnelle, salaires incertains, perspectives de carrière limitées. Face à ces réalités, beaucoup se tournent vers l’émigration, perçue tour à tour comme une ambition, un rêve ou un mirage. Sur cette route semée d’embûches, les échecs, les désillusions et parfois les tragédies sont monnaie courante.
À ces difficultés économiques s’ajoute une dérive inquiétante : la dépravation des mœurs. Drogues, alcool, prostitution et criminalité organisée s’imposent comme des fléaux majeurs, menaçant de saper les fondations mêmes de cette jeunesse. Autant d’ennemis qu’il faudra combattre avec fermeté pour préserver l’avenir du pays.