Il y a des mystères qui défient toute logique humaine. Comment un pays avec au moins trois opérateurs de téléphonie mobile peut-il n’en avoir aucun qui fonctionne réellement ? Que vous soyez à Yaoundé, Douala ou Garoua, le refrain est le même: réseau absent, internet en panne. Et pourtant, chaque semaine, c’est une avalanche de SMS: « Profitez de notre nouveau forfait magique ! » Magique, oui : vous rechargez, et… abracadabra, tout disparaît. Le plus tragique, c’est que cette torture numérique est devenue une norme sociale. On ne s’énerve même plus. On soupire, on redémarre son téléphone, on se déplace dans la maison comme si le réseau était une bête farouche à apprivoiser. Certains murmurent à leur téléphone comme à un enfant capricieux : « Allez, charge au moins WhatsApp… » Par appel, vous tentez un « Allô ? », et la personne entend juste « A… », le reste du message s’évanouit dans une autre dimension. En 2025, ne pas pouvoir passer un simple appel ou envoyer un mail sans suer du front, c’est une véritable honte technologique. Et le pire ? C’est qu’on paie cher pour ça. Très cher. Le seul service qui fonctionne à merveille, c’est la facturation. Bienvenue au royaume du réseau invisible.